Ces Bénard s’assommaient tous les jours ; le mari rentrait soûl comme un cochon ; la femme aussi avait bien des torts, elle criait des choses dégoûtantes.
Absorbé par ces idées sévères, le peu qu’il daignait comprendre des mots obligeants des deux amies lui déplaisait comme vide de sens, niais, faible, en un mot féminin.
Nana, battue pour les vilaines choses qu’elle n’avait pas commises, traînée dans la crudité des accusations abominables de son père, montrait la soumission sournoise et furieuse des bêtes traquées.
Nana se traînait, empochait toujours des tatouilles de son père, s’empoignait avec sa mère matin et soir, des querelles où les deux femmes se jetaient à la tête des abominations.
L’insuccès ! Triste mot qui n’a pas d’écho dans une âme vaillante, et, cependant, sous les coups de la fatalité, il fallait bien que Glenarvan reconnût son impuissance à poursuivre cette œuvre de dévouement.